Dossier du site / Glossaire et biographies /

Grève « Bread and Roses » de Lawrence

women_on_strike

En janvier 1912, les ouvriers des usines textiles de cette ville du Massachusetts, dans une misère noire, arrêtent le travail après une réduction de salaire : la fameuse grève « Bread and Roses » (« pour du pain et des roses ») est lancée. Composé essentiellement d’immigrées et d’ouvrières non qualifiées, donc non affiliées à l’AFL, le mouvement se tourne vers les IWW, minoritaires mais bien implantés. Pour parer aux coups du pouvoir — agressions, provocations, intimidations, blocus, coups-montés, arrestations abusives... — l’organisation adapte des tactiques importées d’Europe ou innove : hébergement des enfants dans des foyers ouvriers hors de la ville, piquets de grève massifs cernant les usines jour et nuit pour interdire l’accès aux jaunes, manifestations éclatées échappant aux interventions policières. Solidarité ouvrière sans faille et stratégie de contournement de la violence par la résistance passive se soldent par un succès spectaculaire : toutes les revendications sont acceptées après 3 mois de lutte et profitent à l’ensemble du secteur. Joseph Ettor et Arturo Giovanitti, organisateurs victimes d’un coup monté au début de la grève, sont innocentés et libérés quelques mois plus tard.

Quelques dates :  1912