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Vincent St. John

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Vincent St John

Après avoir suivi ses parents parcourant le pays d’un boulot à l’autre, Vincent St. John travaille dans les mines et devient en 1900, à vingt-quatre ans, président de la section locale de la Western Federation of Miners (WFM) à Telluride, dans le Colorado. La grève victorieuse de 1901, établissant un salaire minimum pour tous les mineurs, le place dans le collimateur des propriétaires miniers, qui useront dès lors et sans répit de tous les moyens pour l’éliminer, des coups montés judiciaires les plus grotesques à l’attentat physique. St. John participe en 1905 à la création de l’IWW, dont il sera le secrétaire général de 1908 à 1914, et se distingue comme l’un de ses organisateurs les plus appréciés et l’auteur de brochures parmi les plus populaires du syndicat. En 1908, il perd l’usage de sa main droite, atteinte de deux balles tirées par un membre de la WFM au comble des divisions attisées par l’AFL et le patronat local pendant le mouvement de Goldfield, au Nevada. Malgré son engagement et sa réputation, St. John se retire du syndicat en 1915 pour tenter sa chance dans une petite concession minière au Nouveau-Mexique. Il est pourtant arrêté en 1917 au même titre que les principaux organisateurs IWW et condamné en 1918 à vingt ans de prison. Libéré par amnistie en 1923, sans un sou et malade (il est ruiné par le règlement de son amende et contracta la tuberculose en prison), il meurt en 1929.

Quelques dates :  1906  1908  1918