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L’horreur judiciaire

Chronologie et localisation

Du printemps 1913 au 8 janvier 1914

  • Printemps 1913 — Joe Hill, Otto Appelquist et les frères Ed et John Eselius dans la dèche à San Pedro, blacklistés en tant que wobblies.
  • 4 juin — Hill accusé de braquage par la police de San Pedro. Plainte sans fondement, rejetée.
  • 9 juin - 9 juillet — Purge un mois de prison pour vagabondage.
  • 18 juin — Transféré à Los Angeles pour enquête fédérale des services de l’immigration. Sans suites.
  • Juin ou juillet — Appelquist et les Eselius en Utah. Appelquist mineur à Park City dans les Wasatch, puis manœuvre à Ogden sur le chantier de l’Eccles Building. Liaison avec Hilda Erickson, nièce des Eselius, domestique à Salt Lake City.
  • 10 au 24 juin — Malgré la répression, grève IWW victorieuse à Tucker en Utah sur un important chantier ferroviaire. Augmentation des salaires, amélioration des conditions de travail.
  • 12 août — Attaque d’une manifestation IWW par des miliciens à Salt Lake, interdiction des rassemblements de rue, appel à soutien du syndicat.
  • Fin août — Hill en Utah, avec Appelquist chez les Eselius à Murray.
  • Début septembre à début décembre — Hill et Appelquist à Park City. Travaillent à la mine de Silver King.
  • 20 septembre — John Morrison, épicier, ancien policier, repousse au revolver deux agresseurs armés à Salt Lake City.
  • Fin novembre — Hill, malade, admis deux semaines à l’hôpital des mineurs de Park City.
  • Décembre — Hill et Appelquist de retour dans la vallée de Salt Lake. Hill en tournée musicale dans la communauté suédoise. Rencontre à Sandy d’une voisine d’enfance en Suède, Maria Johanson.
  • 24 décembre — À Murray, Appelquist présenté comme son futur gendre par Betty Eselius Olsen, veuve Erickson, à un ami de la famille, Olaf Lindegren.
  • 8 janvier 1914 — Hill et Appelquist à Murray. Croisent Maria Johanson qui les invite à une soirée le samedi suivant.

Du 10 au 28 janvier 1914 — l’affaire Morrison

  • Samedi 10 janvier
    • 19 h 30 à 21 h — Hill, Appelquist, Erickson et Christine Larson, amie d’Hilda, assistent à une représentation à l’Empress Theater de Salt Lake City.
    • 21 h 45 — Assassinats dans son épicerie de John Morrison et de son fils Arling par deux hommes masqués. Un des deux assaillants est présumé avoir été blessé par Arling en riposte.
    • 23 h 30
      • Hill au cabinet du docteur McHugh à Murray pour une blessure par balle à la poitrine. Dit avoir été blessé par un ami dans une querelle à propos d’une femme. En possession d’un pistolet. Rejoints plus tard par le docteur Bird.
      • Frank Z. Wilson, truand suspecté dans l’affaire Morrison, aperçu souffrant non loin à l’ouest de l’épicerie par un chauffeur de tramway, James Usher, et un autre témoin, Peter Rhengreen. Recherché pour une autre affaire par l’inspecteur Georges Cleveland, qui mène l’enquête sur les lieux du crime.
  • 11 janvier
    • entre 1 h et 2 h
      • Hill reconduit en voiture par Bird chez les Eselius, où se trouve Appelquist. S’est débarrassé de son arme en cours de route. Aparté entre Hill et Appelquist. Départ et disparition d’Appelquist.
      • Interpellation d’un suspect devant l’épicerie de Morrison. Dit s’appeler W. J. Williams. Fausses déclarations. En possession d’un foulard ensanglanté découvert plus tard par l’inspecteur Cleveland.
    • Soirée — Offre d’une rançon de cinq cent dollars par le gouverneur William Spry pour toute information décisive sur l’affaire Morrison.
  • 12 janvier — McHugh dénonce Joe Hill à la police de Murray, après concertation avec Bird.
  • Nuit du 13 au 14 janvier — Arrestation de Joe Hill, soupçonné des meurtres des Morrison, chez les Eselius. Hill de nouveau blessé par balle, à la main droite, dans l’intervention. Détention à la prison du comté de Salt Lake. Chantage aux aveux contre des soins.
  • 14 janvier
    • Au petit matin, confrontation médiatique à la prison, organisée par le Herald Republican, avec Merlin, le fils cadet de John Morrison, seul témoin direct présent dans l’épicerie au moment des faits. D’après le journal, le garçon aurait « identifié » Joe Hill comme étant « l’assassin de son père ».
    • Funérailles de John et Arling Morrison.
    • La police apprend que Joe Hill « s’intéresse » à Hilda Erickson et « l’a déjà fait demander plusieurs fois » à son domicile et lieu de travail à Salt Lake.
    • Robert Erickson, frère d’Hilda, neveu des Eselius, en garde à vue pour complicité dans l’affaire Morrison. Pressions policières sur Betty Eselius pour obtenir des aveux de Joe Hill contre la libération de son fils.
  • 15 janvier — Photos de Hill et Appelquist, complice présumé, en première page des journaux. Avis de recherche national pour Appelquist. Robert Erickson relâché sans suites.
  • 20 janvier — Dépôt de plainte pour homicide intentionnel et avec préméditation contre Joe Hill.
  • 22 janvier
    • Plea hearing, audience de plaidoyer. Joe Hill plaide non coupable. Il a refusé l’aide du syndicat proposée auparavant par Ed Rowan, secrétaire de la section locale IWW, et se trouve sans avocat.
    • « Vous tenez la bonne personne », courrier du commandant Smith de la police de San Pedro reproduit dans la presse du soir et du lendemain.
  • 28 janvier
    • Preliminary hearing, audience préliminaire d’instruction. Joe Hill se présente sans avocat ni élément en sa faveur. Inculpation.
    • Arrêté par l’inspecteur Cleveland, Frank Z. Wilson reconnaît le cambriolage d’un wagon de marchandise dans le Nevada commis le 22 janvier. Aurait été interpellé une première fois et relâché la veille, 27 janvier, dans le cadre de l’affaire Morrison. Transfert à Elko, Nevada, le 5 février.

Cartes, 10-11 janvier 1914

Robert Peterson, Location of evidence and eye-witness accounts in the Joe Hill case, d’après le cadastre de 1911 :
Cf. Joe Hill Project, Ron Yengich, University of Utah, 2002,
https://web.archive.org/web/*/http://www.joehill.org/

Du 7 mars à décembre 1914 — le procès et l’appel

  • 7 marsArraignment, lecture de l’acte d’accusation. Joe Hill accompagné de deux avocats : Ernest D. MacDougall et Frank B. Scott, qui se seraient présentés spontanément et prendraient sa défense pro bono.
  • 25 mars — Requête en dépaysement.
  • 18 avril — Premier appel à soutien dans Solidarity, par un collectif de San Francisco.
  • 27 avril — Procès fixé au 15 juin.
  • 23 mai
    • Abandon de la requête en dépaysement, après plusieurs reports de son instruction par le juge.
    • Explications d’Ed Rowan et résumé de l’affaire par les avocats de Joe Hill en première page de Solidarity.
  • 5 juin — Procès avancé au 9 juin.
  • 6 juin — Hill se fait conduire chez le prêteur sur gage qui lui fournit son pistolet d’occasion. L’achat figure au registre mais pas le modèle ni le calibre de l’arme. Réponse du propriétaire de l’établissement, parti à Chicago, par retour de télégramme : « Me souviens vendu Luger cette date. Un problème ? » Le pistolet de l’assassin de John Morrison aurait été un Colt de calibre 9 mm.
  • 10 - 17 juin — Ouverture du procès à la chambre de troisième district du juge Morris L. Ritchie ; Elmer O. Leatherwood, procureur ; tous deux membres de l’Alta Club et de la loge Elks. Sélection du jury qui s’éternise, pointilleuse mais superficielle, par les avocats de la défense.
  • 11 juin — Le juge désigne lui-même trois hommes, d’un autre jury, ne faisant partie d’aucun panel. Parmi eux Joseph Kimball, membre avec Ritchie de l’association patriotique des Fils de la Révolution américaine. Aucun n’est récusé par les avocats de la défense, qui ne font pas consigner l’incident.
  • 17 - 22 juin — Arguments du ministère public, exposé d’un faisceau de preuves circonstancielles, sans mobile du crime.
  • 18 juin
    • Authentification de pièces à conviction : habits ensanglantés que Joe Hill portait le 10 janvier ; revolver de Morrison accompagné de cinq cartouches et une douille vide ; deux bandanas trouvés près des lieux du crime et dans la pièce à Murray où Joe Hill était alité.
    • Témoignage de Merlin Morrison ; incohérences et contradictions avec ses déclarations en audience préliminaire ; « N’a pas pu identifier Hillstrom » d’après le Deseret Evening News.
  • 19 juin
    • MacDougall et Scott, récusés par Joe Hill en pleine audience, nommés « amis de la cour » séance tenante par le juge avec les attributions d’avocats de la défense. Contestations de Joe Hill.
    • Témoignage de Phoebe Seeley, orienté dans la confusion par le procureur puis le juge. Décrit Joe Hill. Incohérences et contradictions avec sa déposition au cours de l’enquête et ses déclarations en audience préliminaire.
    • Suspension d’audience. Ed Rowan et George Child du Comité de défense autorisés à s’entretenir avec l’accusé. Aparté entre Joe Hill et Hilda Erickson, également dénommée Olsen dans la presse et présentée comme la petite amie et l’alibi présumés de l’accusé.
    • Reprise de l’audience. Contre-interrogatoire de Phoebe Seeley, qui admet avoir déclaré ne pas pouvoir reconnaître l’accusé en audience préliminaire.
    • Soren Christensen nouvel avocat de la défense, délégué par Orrin N. Hilton sur intervention de Virginia Snow Stephen. MacDougall et Scott réengagés.
  • 20 juin — Témoignages de Vera Hanson et de Nellie Mahan, vagues et contradictoires avec leurs déclarations précédentes, et de Maria Johanson, censés identifier Joe Hill et établir la préméditation.
  • 21 juin — Article du Salt Lake Tribune autour de la condition d’artiste de Joe Hill : à propos des interventions du syndicat et de Virginia Snow Stephen ; entretien avec Joe Hill sur sa formation musicale, sans évoquer l’affaire ; reproduction des textes de deux chansons sentimentales écrites à Murray.
  • 22 juin — Témoignages des docteurs McHugh et Bird sur les correspondances présumées entre l’arme et la blessure d’un des assassins et celles de Joe Hill. Fin de l’exposé des éléments de l’accusation. Requête de jugement d’acquittement, rejetée.
  • 23 - 24 juin — Arguments de la défense, « circonstances contre circonstances, suspicions contre suspicions » :
    • témoignage de Betty Eselius sur les pressions policières ;
    • de l’expert en armes à feu E. J. Miller et du docteur M. F. Beer attestant qu’il est d’usage de laisser une chambre vide devant le percuteur d’un revolver, que Joe Hill n’a pas pu être blessé par une balle du revolver de Morrison et qu’il avait les mains en l’air quand il s’est fait tiré dessus ;
    • de Peter Rhengreen et de James Usher à propos de Frank Z. Wilson. Usher identifie Wilson à Williams ;
    • de l’inspecteur Cleveland à propos de la balle fantôme présumée tirée par Arling Morrison et des coïncidences désignant Frank Z. Wilson.
  • 24 juin — Réquisitoire de l’accusation.
  • 25 - 26 juin — Plaidoiries de la défense.
  • 26 juin — Réfutation par le procureur. Instructions du juge aux jurés. Kimball président du jury.
  • 27 juin — Verdict de culpabilité. Appel à soutien financier dans Solidarity.
  • 8 juillet — Condamnation à la peine de mort. Exécution fixée au 4 septembre. En premier recours, requête pour un nouveau procès.
  • 11 juillet — Nouvel appel à soutien, pressant, dans Solidarity.
  • 25 juillet
    • Report de l’audience du premier recours, à la demande du requérant.
    • « Joe Hill sera-t-il assassiné ? », article de Big Bill Haywood dans Solidarity. Vague de protestations vers les autorités judiciaires et politiques de l’Utah dans la semaine qui suit.
  • Août — Nouveau report de l’audience à la demande du requérant. Mobilisation croissante : manifestations à Seattle et à New-York.
  • 1er septembre — Christensen plaide seul, en l’absence d’Hilton, pour un nouveau procès ; requête rejetée. Demande suspensive de pourvoi en cassation devant la Cour suprême de l’Utah.
  • Novembre — Élections locales et nationales.
  • Décembre
    • Pourvoi recevable.
    • À la suite des élections locales, nominations par le nouveau shériff Corless de l’inspecteur Cleveland à la direction de la prison du comté et de son coéquipier Carstensen à la direction des affaires criminelles.

De mars au 1er septembre 1915 — le pourvoi

  • Mars 1915 — Orrin Hilton de passage à Salt Lake prépare le pourvoi avec Christensen.
  • 10 mai — Report de l’audience à la demande du requérant. Difficultés financières du Comité de défense.
  • 22 mai — Flynn en une de Solidarity, récit de sa rencontre à la prison avec Joe Hill. Appel urgent à envoyer de l’argent.
  • 28 mai — Audience du pourvoi. Christensen est présent mais Hilton plaide seul l’irrecevabilité des éléments de preuve et la violation des droits de l’accusé. C’est l’assistant Higgins, et non le procureur Barnes, qui lui répond pour l’État.
  • 3 juillet — Procédure validée, verdict confirmé. Arrêt rédigé par le le juge Straup, président de la Cour, et approuvé par les juges McCarty et Frick.
  • 5 juillet — Transfert de la prison du comté à la prison d’État.
  • 7-14 juillet — Lettres de Joe Hill à Flynn et Rowan ; il reste divers recours possibles mais pas de stratégie établie ; Joe Hill n’envisage que le pourvoi devant la Cour suprême des États-Unis, nécessitant le rejet préalable d’une révision de l’arrêt par la Cour suprême de l’Utah, à requérir dans les vingt jours suivants le rendu.
  • 17 juillet — Appel à soutien dans Solidarity pour porter le pourvoi devant la Cour suprême fédérale.
  • 14 juillet — Joe Hill à Hilton à propos du coût d’un pourvoi à Washington.
  • 19-20 juillet — Réponse d’Hilton dans deux lettres successives ; l’avocat recommande plutôt de requérir une commutation de peine devant le Comité des grâces.
  • 22-24 juillet — Joe Hill à Rowan, Haywood et Flynn pour arrêter les frais, n’envisage pas de recours en grâce.
  • 25 juillet — Lettre de Flynn, pourvoi devant la Cour suprême fédérale à l’étude, fonds suffisants, mais aucune demande de révision de l’arrêt devant la Cour suprême de l’Utah n’a été déposée. Joe Hill n’aurait reçu cette lettre que le 6 août.
  • 27 juillet — Remise de l’arrêt de la Cour suprême de l’État au greffe de la cour de district, le jugement est entériné.
  • 28 juillet — Audience de sentence reportée, les deux parties n’étant pas prêtes.
  • Août — Texte d’Haywood dans l’International Socialist Review appelant à faire pression sur le Comité des Grâces et le gouverneur Spry en particulier.
  • 2 août — Sentence confirmée, exécution fixée au 1er octobre. Pendant l’audience, Joe Hill interpelle le juge Ritchie sur la désignation de Kimball au jury, sans le nommer.
  • 11 août — Arrêt de mort envoyé par Ritchie à Corless, dernier acte judiciaire de la cour de district. Joe Hill à l’isolement suite à la tentative d’évasion d’un autre détenu condamné à mort.
  • 13 août — Pourvoi devant la Cour suprême des États-Unis toujours envisagé par les IWW. Nouvelle vague de protestations à l’adresse du gouverneur.
  • 15 août — Lettre de Joe Hill au Salt Lake Telegram, reçue le 21 août et publiée le lendemain.
  • 16 août — Hilton à Salt Lake.
  • 20 août — Sollicité, Franck Walsh, président de la Commission des relations industrielles, reconnait l’injustice faite à Joe Hill, se déclare impuissant et prévient qu’un pourvoi devant la Cour suprême des États-Unis est illusoire.
  • 22 août — Publication de la lettre de Joe Hill dans le Salt Lake Telegram.
  • 24 août — Réponse de Scott.
  • 25 août — Réponse de McDougall à Scott.
  • 28 août — Appel à soutien d’Eugene Debs dans l’American Socialist. Joe Hill de nouveau à l’isolement, jusqu’au 18 septembre, prochaine session du Comité des grâces.
  • 29 août — Le Tribune rapporte qu’Hilda Erickson a tenté plusieurs fois en vain de rendre visite à Joe Hill.
  • 1er septembre — Dépôt de la demande de commutation de peine, signée par Joe Hill. Manifestation croissante des soutiens de Joe Hill jusqu’à l’audience.
  • 16 septembre — Hilton à Salt Lake pour préparer l’audience devant le Comité des grâces.

Du 18 au 30 septembre 1915 — recours en grâce, intervention de la Suède

  • 18 septembre
    • Audience du Comité des grâces (CG) I : demande de commutation en prison à vie sur la base du caractère circonstantiel des preuves ; accrochage entre Joe Hill et Leatherwood à propos de Bob Erickson ; proposition par le Comité d’une grâce complète si Joe Hill donne la preuve de son innocence ; Joe Hill refuse toute forme de grâce et exige un nouveau procès ; grâce rejetée, exécution maintenue au 1er octobre.
    • Appels à l’intervention de la Suède par la sollicitation de tous les représentants de l’État suédois et des personnalités d’origine suédoise de l’exécutif fédéral.
  • 20 au 25 septembre — Intervention de l’ambassadeur de Suède August Ekengren ; le vice-consul à Salt Lake Oscar Carlson lui faisant défaut, Ekengren s’adresse au département d’État à Washington, qui fait suivre au gouverneur Spry la demande de surseoir à l’exécution le temps de prendre connaissance du dossier.
  • 25 septembre
    • Séance exceptionnelle CG II en réaction à l’intervention suédoise ; validation d’un communiqué rédigé par le président de la Cour suprême Daniel Straup récapitulant la procédure et affirmant qu’il existe des preuves directes ;
    • Solidarity appelle à exiger pour Joe Hill la grâce qu’il refuse mais qui est la seule chance de lui sauver la vie.
  • 26-27 septembre — Réponse de Spry au département d’État justifiant le rejet de la grâce et ne mentionnant pas de sursis transmise à Ekengren, lequel sollicite alors directement le gouverneur qui se dit rester ouvert à tout nouvel élément.
  • 28 septembre
    • Relance de l’ambassadeur qui a lu l’arrêt et n’y voit « au mieux » que des preuves circonstantielles insuffisantes à justifier la peine de mort ; demande à nouveau un sursis ;
    • Séance CG II bis, assignation des soutiens de Joe Hill pour explications sur l’intervention de la Suède ;
    • Lettre de Joe Hill au CG, qui devait être immédiatement rendue publique mais ne le sera qu’après la date initiale de l’exécution.
  • 29 septembre
    • Séance CG II ter, Snow Stephen et Oscar Larson, président de la branche locale de l’association suédoise Verdandi ; rejet de la demande de sursis au motif qu’aucun nouvel élément n’a été apporté ;
    • Visite d’Edith Cram et d’Elizabeth Gurley Flynn à la Maison Blanche ; sur suggestion du secrétaire Tumulty, télégramme de l’ambassadeur au président Wilson requérant un sursis.
  • 30 septembre — Télégramme de Wilson à Spry sollicitant le sursis.